Graffiti

Graffiti est le nom donné aux dessins ou inscriptions calligraphiées, peintes, ou tracées de diverses manières sur une propriété.



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Définitions :

  • Inscription hâtive ou dessin tracée ou gravée sur les murs, de caractère fréquemment spontané, agressif, subversif, satirique ou caricatural, . (source : maxitations.free)
  • inscription, dessin tracé dans l'Antiquité sur des murs, des monuments. Actuellement inscription, dessin tracé sur des murs ou sur les ... (source : animart)
Inscription espagnole au El Morro National Monument, 1605, avec des graffitis ultérieurs
Divers tags à Barcelone. Au milieu à droite, un personnage féminin signé Miss Van.
Un camion «graffé», à Paris.
Une maison «graffée» à Saragosse

Graffiti (singulier : graffito) est le nom donné aux dessins ou inscriptions calligraphiées, peintes, ou tracées de diverses manières sur une propriété. Certains considèrent le graffiti comme une forme d'art qui mérite d'être exposée dans des galeries et expositions, alors que d'autres le perçoivent comme un dégât disgracieux ou indésirable. Dans ses formes les plus élaborées, le graffiti est aussi une forme d'art graphique.

Les graffitis existent depuis des époques reculées, dont certains exemples remontent à la Grèce antique mais aussi l'Empire romain[1] et peut aller de simple marques de griffures à des peintures de murs élaborées. Dans les temps modernes, la peinture aérosol   (en) et les marqueurs sont devenus les outils les plus utilisés. Dans la majorité des pays, dégrader une propriété avec un graffiti sans le consentement de son propriétaire est reconnu comme du vandalisme, lequel est punissable par la loi. Quelquefois, le graffiti est utilisé pour communiquer un message politique et social. Il existe de nombreux caractères et styles de graffiti ; cette forme d'art évoluant rapidement.

Vocabulaire

La caricature d'un homme politique, à Pompéi

Graffiti vient de l'italien graffito (qui au départ désignait un stylet à écrire), qui a le même sens qu'en français. Son pluriel italien est graffiti. L'usage n'a pas retenu une tentative de francisation en graffite (fin XIXe siècle), ni le singulier graffito (qu'utilise, entre autres, André Malraux)  : on dit un graffiti, des graffiti. Le pluriel en's'graffitis aussi est acceptable[2].

Le mot italien graffiti dérive du latin graphium (éraflure) qui tire son étymologie du grec graphein (γράφειν) qui veut dire indifféremment écrire, dessiner ou peindre.

En français, les graffiti issus de la tradition new-yorkaise et associés à la culture Hip-hop sont fréquemment nommées graffs[3]. Les auteurs de ces graffiti sont nommés graffeurs et graffiti-artists plutôt que graffiteurs. En québécois, il n'est pas rare de qualifier les graffiti-artists de graffiteurs ou de writers, comme en anglais. Les mots-valise calligraffiti et calligraffitiste, attribués à Bando dans Le Livre du Graffiti (éd. Autrement, cf. bibliographie) n'ont pas été retenus par l'usage. En anglais, on parle de graffiti-artists, writers ou encore ærosol artists. Ces graffeurs peignent leur «blaze» ou celui du collectif (Posse, crew, squad) auquel ils appartiennent.

Histoire

IIe siècle, un âne crucifié. Le commentaire Alexamenos respecte dieu suggère que ce dessin raille un soldat converti
une peinture recouverte de graffitis exécutés par des militaires, Fort de Cormeilles-en-Parisis
Icône de détail Article détaillé : Chronologie du graffiti.

On peut distinguer le plus souvent le graffiti de la fresque[4] par le statut illégal ou en tout cas clandestin, de l'inscription. Ainsi il est a priori douteux de qualifier les peintures rupestres de graffitis, car nous ignorons leur statut à l'époque[5].

Les graffitis ont une grande importance en archéologie : ils font partie, avec les textes épigraphiques, des témoignages rédigés non littéraires, populaires, fréquemment particulièrement «vivants» et aptes à nous révéler des aspects inédits des sociétés qui les ont produits.
Les graffitis antiques pouvaient être autant des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenu politique, religieux, érotique ou pornographique, personnel, etc. Quelques exemples[6] :

«Cornelia Helena est la maîtresse de Rufus», «J'ai baisé ici le 19 et le 13 des calendes de septembre», «Pyrrhus salue son confrère Chius. J'ai de la peine d'avoir appris que tu étais mort. Alors adieu», «Si tu as compris ce que peut l'amour, si tu as conscience d'être humain, prends pitié de moi, permets-moi de venir, Fleur de Vénus, ...», «Tu es une charogne, tu es un rien du tout», «Mur, je suis surpris que tu ne te sois pas effondré sous le poids des bêtises de tous ceux qui ont rédigé sur toi».

Ces graffitis sont le plus souvent rédigés en latin vulgaire et apportent de nombreuses informations aux linguistes comme le niveau d'alphabétisation des populations (car ces textes comportent des fautes d'orthographe ou de grammaire). Du fait même de la présence de ces fautes, ces textes fournissent aussi des indices sur la manière dont le latin était prononcé par ses locuteurs.

On peut toujours lire des graffitis âgés de deux millénaires à Pompeï car il fait partie des rares sites qui soit suffisamment bien conservé. En effet, les graffitis sont par essence éphémères et disparaissent, soit parce que leur support a disparu, soit parce qu'ils ont été effacés manuellement ou qu'ils ont été victimes de l'érosion naturelle de leur support.
L'Antiquité et le Moyen Âge ont laissé de nombreux exemples de graffitis : l'Agora d'Athènes, la Vallée des rois en Égypte, les grands caravansérails du monde arabe, etc. Ces inscriptions ont quelquefois une importance historique qui est loin d'être anecdotique, en prouvant par exemple que des mercenaires grecs ont servi en Égypte au VIIe siècle avant l'ère chrétienne[7].
Dans la cité d'Éphèse, on trouvait des graffitis publicitaires pour les prostituées, indiquant de manière graphique à combien de pas et pour combien d'argent on pouvait trouver des professionnelles de l'amour.

On connaît de nombreux autres exemples anciens : graffitis maya à Tikal (Guatemala), graffitis vikings en Irlande ou à Rome, runes varègues en Turquie, etc.

On trouve fréquemment des graffitis, quelquefois particulièrement anciens, dans des lieux abrités de la lumière, de l'humidité et peu décorés, tels que les cellules de prisons, les cellules monacales, les casernes[8], les cales des bateaux, les caves, les catacombes (les graffitis des premiers chrétiens, dans les catacombes romaines, sont une importante source de documentation à leur sujet), etc. La Tour de la Lanterne à La Rochelle, en France, est riche de graffiti de prisonniers, ouvriers et marins, qui sont pour nombre d'entre eux des bateaux : frégates, vaisseaux de guerre, etc. Certains meubles en bois sont fréquemment gravés d'inscriptions : tables et bancs d'écoles[9], portes de toilettes publiques.

Des nombreuses églises romanes ont été gravées de graffitis recouverts immédiatement par un enduit. L'église de Moings en est un exemple. Un musée du graffiti ancien existe à Marsilly.

Vers l'âge de la cinquantaine, Restif de la Bretonne, écrivain libertin du XVIIIe siècle, rapportait les évènements de sa vie sous forme de graffitis qu'il faisait sur les parapets des ponts de l'Île Saint-Louis lors de ses promenades quotidiennes. Il a abandonné cette activité maniaque (qui a duré de 1780 à 1787) en constatant la disparition trop rapide de ses mots et après s'être rendu compte qu'une main malveillante les effaçait[10]. Il effectue alors le relevé de ses propres mots qu'il transcrit finalement dans un recueil publié posthumément et intitulé Mes inscriptions.

Le graffiti urbain se développe fréquemment dans un contexte de tensions politiques : pendant les révolutions, sous l'occupation, (le reichstag à Berlin couvert de graffiti par les troupes russes), au cours de la guerre d'Algérie, en mai 1968, sur le Mur de Berlin ou dans les régions où se posent des problèmes d'autonomie (Bretagne des années 1970, Irlande du Nord, etc. ). Vers la fin des années 1960 et dans plusieurs pays des deux côtés de l'Atlantique, du fait surtout de la disponibilité d'aérosols de peintures «émaillées» (initialement conçues pour la peinture d'automobiles), une partie des graffitis a gagné une vocation esthétique.

New York

New York, le berceau de la culture hip-hop
Graffiti à Queensboro Plaza, Long Island City, New york

Le mouvement a été particulièrement spectaculaire dans le métro de New York dont les rames se sont subitement couvertes de noms : Taki 183, Tracy 168, Stay High 149, etc. [11] En quelques années, ces «tags» (signatures) se sont particulièrement élaborés et sont devenus de véritables typographies; leurs auteurs ayant déclinés l'écriture de leurs message (plus fréquemment leurs noms) afin d'en augmenter la visibilité ou d'en développer le style pour marquer ou s'affirmer par leur personnalité et; pour faire partie de la mémoire collective ne serait-ce que dans leurs milieu, quelquefois au moins comme simple précurseur d'un style. L'objectif du Graffiti étant au départ d'obtenir «the Fame», autrement dit la célébrité, la reconnaissance des autres taggers ou graffers leur signifiant par là qu'ils existent. L'ensemble des moyens seront bons pour cela. La simple affirmation d'une identité (je me surnomme Taki, j'habite la 183e rue»[12], mon nom parcourt la ville l'ensemble des jours, j'existe) s'est doublé d'ambitions plastiques, qui se sont révélées être un autre moyen de se faire remarquer : ce n'est plus uniquement le graffeur le plus actif ou celui qui prend le plus de risques qui obtient une forme de reconnaissance, mais également celui qui produit les œuvres les plus belles. Particulièrement rapidement, des styles standardisés (lettrage «bulles», lettrage «wild style») et des pratiques («top-to-bottom whole car»[13], «Whole Car Windows Down»[14], «throw-up»[15], etc. ) se cristallisent. Des groupes (appelés «posses», «crews», «squads» ou «gangs»), comme la ville de New York en a toujours connus, se forment et permettent aux graffeurs de s'unir pour exécuter des actions spectaculaires (peindre plusieurs rames d'un train par exemple), pour ajouter un nom collectif à leur nom individuel mais également pour s'affronter entre groupes, de manière pacifique ou non.
Ces groupes sont fréquemment constitués par origines ethniques et ont pour noms des acronymes en deux ou trois mots : Soul Artists (SA), The Crazy Artists (TCA), etc. En 1973, le New York Magazine lance le concours du plus beau graffiti du métro. Au milieu des années 1970, la culture du graffiti est plus ou moins figée dans son fonctionnement et dans ses productions. La culture hip-hop émerge du graffiti mais également d'autres formes d'expression nées en même temps : une nouvelle danse plutôt acrobatique (break dance), un genre musical à base de textes parlés (rap), de mixage de disques (dee jaying), (scratch) et de fêtes en plein air (sound systems). Les deux pionniers les plus célèbres d'une conjonction entre break dance, rap, dee-jaying et graffiti sont Phase 2 et Fab Five Freddy.

À la fin des années 1970, le graffiti a été sévèrement réprimé dans le métro de New York et a commencé à se diffuser sur les murs des boroughs défavorisés de la ville avant d'essaimer dans d'autres grandes villes américaines (Los Angeles, Chicago, Philadelphie, Washington) et dans diverses grandes villes européennes : Paris, Londres, Berlin, Amsterdam et Barcelone en particulier.

C'est à cette époque aussi que le milieu de l'art commence à se pencher sérieusement sur le sujet[16]. Des graffiteurs «légendaires» tels que Lee Quinones, Seen, Futura 2000 ou Fab Five Freddy peignent sur des toiles et exposent leur travail dans des galeries telles que la Tony Shafrazi Gallery ou la Fun Gallery de Patti Astor, la galerie Fashion Moda ou encore la Galerie Sydney Janis. Des peintres qui ne sont pas particulièrement issus des quartiers défavorisés de New York et qui ont le plus souvent suivi un cursus classique en Arts ou en communication visuelle, intéressés par l'idée d'un art urbain ou d'un art clandestin, s'associent aux graffiteurs (comme Jenny Holzer, qui fera écrire ses «truismes» à la bombe par Lady Pink) ou s'approprient leur pratique (Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Kenny Scharf, Rammellzee).

Paris

Une palissade de travaux recouverte de graffitis à Paris.
Miss. Tic : «J'enfile l'Art-mur pour bombarder des mots-cœurs»

En 1960, Brassaï publie le livre Graffiti, fruit de trente ans de recherches, régulièrement réédité, qui propose le graffiti comme une forme d'Art brut, primitif, éphémère. Picasso y participe. C'est probablement la première fois qu'on évoque le graffiti comme un art.

Dans la foulée de mai 1968, les messages politiques de la rue parisienne gagnent en poésie et en qualité graphique. Ils sont surtout le fait d'étudiants en philosophie, en littérature, en sciences politiques ou en art et font fréquemment preuve d'humour absurde ou d'un sens de la formule plutôt étudié : «Cache-toi, objet !», «Une révolution qui demande qu'on se sacrifie pour elle est une révolution à la papa.», «Le bonheur est une idée neuve.», «La poésie est dans la rue», «La vie est ailleurs», «Désobéir en premier lieu : alors écris sur les murs (Loi du 10 mai 1968. )», «J'aime pas écrire sur les murs.», etc. [17]. Ces slogans sont indifféremment rédigés au pinceau, au rouleau, à la bombe de peinture (plus rare) ou sur des affiches sérigraphiées. C'est de cet affichage sauvage et militant que naît une tradition parisienne du graffiti à vocation esthétique. À la fin des années 1970, l'artiste Ernest Pignon-Ernest produira des affiches sérigraphiées, sans slogans, qu'il exposera dans plusieurs grandes villes : «les expulsés», collés sur les murs de maisons en démolition et représentant à taille réelle des personnes tenant des valises ou un matelas, «Rimbaud», représentant le poète, jeune, toujours à taille réelle. Les sérigraphies urbaines d'Ernest Pignon-Ernest interpellent le passant et lui demandent quelle est la place de l'homme ou de la poésie dans la cité moderne.
Quelques années plus tard, les premiers «pochoiristes» comme Blek le rat continueront sur le même principe, cependant leurs œuvres ne sont plus des affiches collées mais des peintures exécutées selon la technique du pochoir. Dès 1982, pour annoncer leur «premier supermarché de l'art», Roma Napoli et JJ Dow Jones du Groupe Dix10 placardent dans le quartier Beaubourg de grandes affiches aux personnages de Comic's; vingt ans plus tard, toujours actifs, on les retrouve dans le mouvement Une nuit. Outre les pochoiristes, de nombreux artistes s'intéressent à l'art urbain et clandestin, comme Gerard Zlotykamien, qui peint des silhouettes évoquant les ombres macabres restées sur les murs d'Hiroshima; Jérôme Mesnager, auteur d'hommes peints en blanc qui courent sur les quais de la Seine ; les VLP (Vive La Peinture) , qui investissent les palissades autour du trou des Halles en les recouvrant de fresques sauvages aux couleurs hyper-vitaminées. C'est aussi l'époque de la Figuration Libre, une époque de créativité joyeuse et humoristique, née du Pop-Art, de Bazooka, du vidéo clip, du graffiti, fréquemment présente dans la rue, avec Robert Combas, Les Frères Ripoulin (qui peignaient sur des affiches posées clandestinement), du groupe Banlieue-Banlieue qui débute ses actions en 1982 avec des performances pendant des expositions-concerts et colle en banlieue d'immenses fresques peintes sur papier kraft. Daniel Baugeste et Claude Costa (qui se faisaient enfermer la nuit dans le métro pour pouvoir en détourner les affiches), Hervé Di Rosa, Speedy Graffito, Paëlla Chimicos, etc. Outre la rue, les catacombes de Paris seront aussi à l'époque un lieu important du graffiti.

Le graffiti «new-yorkais» apparaît en France dès 1982-1983, avec des artistes comme Darco, Bando, Blitz, Lokiss, Scipion, Skki ou encore Saho (devenu Ash2) actuellement connu sous le nom de Ash. Les premiers articles de presse consacrés à ce phénomène ne datent néenmoins que de 1986[18]. Vers 1986-87, le graffiti «new-yorkais» et sa culture hip-hop prennent définitivement le pas à Paris sur les formes plus proches du monde de l'art contemporain, lequel retourne, sauf exception, à ses galeries.
À Paris, le graffiti new-yorkais se trouve des lieux privilégiés comme les quais de la Seine, les palissades du Louvre ou du centre Georges-Pompidou, le terrain vague de Stalingrad/La Chapelle, puis couvre progressivement aux cités des banlieues où la culture hip-hop trouve son second souffle en devenant plus populaire et moins bourgeoise. Paris attire de nombreux graffiteurs européens (Shœ, Boxer, Lord Anthony Cahn, Tedys, Mode 2) mais également américains (Jonone, Futura 2000, T-Kid, A-One).

Berlin

Ash Astronaut Cosmonaut, Berlin 2007

En 1961, le Mur de Berlin est construit. Il sépare symboliquement et physiquement l'Europe socialiste dite «de l'Est» de l'Europe atlantiste dite «de l'Ouest». Alors que les Allemands de l'Est n'ont pas le droit d'approcher le mur, ceux de l'Ouest viennent de leur côté écrire des slogans, bénéficiant d'une totale bienveillance des autorités de l'Allemagne fédérale qui fait de Berlin à l'époque la capitale allemande de la liberté, de l'art et de la contre-culture : on y a le droit de consommer du hashish, de nombreux squats y prospèrent et c'est un des hauts lieux du Punk, avec Londres et New York.

De nombreux artistes viennent alors du monde entier pour peindre sur le mur qui est environ totalement maculé au moment de sa destruction, en 1989.

Barcelone

El pez (le poisson) est un personnage inévitable des murs de Barcelone. Son auteur audacieux est devenu une légende locale.

En Espagne, la culture hip-hop a percé plus tardivement que dans le reste de l'Europe[19]. La ville de Barcelone accueille néenmoins une quantité extraordinaire de graffitis atypiques et créatifs qui mixent revendications sociales et politiques, graphisme underground et , dans une certaine mesure, culture hip-hop.

Techniques

Graffiti au pochoir
Un graffiti-artist à Bucarest
Un lettrage «Wild-Style», Le Havre, France
Un lettrage «Wild-Style», Germany
Un lettrage «Wild-Style», Berlin Germany

Il existe de nombreuses techniques de graffiti ou d'art de rue assimilables, telles que : la peinture aérosol (avec ou sans pochoir), la peinture à l'aérographe, la gravure (sur des vitres, sur des murs, sur des plaques métalliques, sur l'écorce des arbres, etc. ), le marqueur et le stylo, la craie, la peinture au rouleau ou au pinceau, l'acide (pour vitre ou pour métal) [20] auxquels on peut adjoindre, dans une définition élargie du graffiti, l'affiche (voir : les sérigraphies de Antonio Gallego), les autocollants, les moulages (en résine ou en plâtre collés sur les murs) et la mosaïque (voir : Space Invader).

Le graffiti «new-yorkais» se définit par des formes assez définies où la créativité individuelle s'exprime dans un cadre codé et impliquant l'adhésion à toute une culture (vocabulaire, lieux, préoccupations, goûts musicaux, etc. ). On y distingue le plus souvent trois niveaux de production :

Il existe la plupart de styles pouvant s'appliquer aux fresques et quelquefois aux «flops». Voici par exemple le style bulle («Bubble»), le «Chrome» (couleur argentée), le «Block Letter» (lettres carrées et compactes) et le «Wildstyle» dans lequel les lettres sont illisibles, abstractisées, enchevêtrées et décoratives, lisibles seulement par les initiés. C'est , selon énormément, la discipline «reine» du graffiti new-yorkais alors que pour d'autres ce sont les lettrages les plus simples et les plus purs typographiquement parlant qui méritent le plus de considération.
Certains graffiti-artists peignent peu de lettres et se spécialisent dans le dessin de décors figuratifs ou abstraits, ou bien de personnages. Le graffiti new-yorkais s'inspire de plusieurs arts dits «mineurs», tels que la bande dessinée[21], le tatouage et l'affiche.

Les motivations du graffiti

De Gaulle, depuis plus de 40 ans
«Bush contre le monde».
graffiti suisse
mot d'amour gravé sur un arbre
Années 1930, 40, 50, 2000... des inscriptions d'amoureux et de passants, sur le mur d'une chapelle de Bétharram
Graffiti au pochoir subversifs à Rennes (15 novembre 2008) faisant allusion probablement au fichage informatique des individus («Guerre au contrôle») et au récent sabotage des caténaires des lignes SNCF («Vive le sabotage»).

De nombreuses raisons expliquent l'existence de graffitis.
Certains graffitis relèvent de la communication pure et servent par conséquent à diffuser un message, par exemple un message politique, fréquemment (mais pas seulement) un message politique clandestin : nationalismes régionaux en Irlande du nord, en Bretagne ou en Corse, «V» de la victoire et de la liberté sous l'occupation nazie, etc.

Certains graffitis contiennent des informations secrètes ou publiques se rapportant au lieu qui leur sert de support. C'est le cas par exemple des graffitis discrets et codés laissés par les cambrioleurs sur des habitations pour indiquer à leurs collègues si le lieu est intéressant, dangereux, mal gardé, etc. C'est le cas aussi des étoiles de David ou des mentions «juden» peintes ostensiblement sur les boutiques de commerçants juifs par les nazis en Allemagne dans les années 1930, inscriptions qui étaient fréquemment des appels à vandaliser les lieux, à molester leurs locataires ainsi qu'à boycotter les commerces. Dans le même registre, certains graffitis sont des messages diffamatoires ou des dénonciations anonymes émanant de «corbeaux» divers. Certains graffitis servent à baliser un territoire, comme le font les gangs criminels tels que les Crips et les Bloods à Los Angeles.

Quelquefois les graffitis peuvent être décrits comme des réactions à d'autres messages diffusés dans l'espace urbain, telles que les publicités détournées (Le Pen se voit ajouter is ou dre) ou commentées («non à la malbouffe !», «halte au porno !») et les panneaux de signalisation, ou des détournements d'autres graffitis («vive le roi», qui devient «vive le rôti» dans les années 1930 en France). Le collectif des déboulonneurs, créé en 2005, s'est par exemple spécialisé dans le graffiti sur des affiches publicitaires, dans un but militant de préservation du paysage.

De nombreux graffiteurs-artistes affirment précisément créer leurs images en réaction à la saturation publicitaire : à des images aux buts vénaux, ils opposent des images gratuites ; à des messages faisant la promotion de produits standardisés, ils opposent une publicité pour eux-mêmes. Il s'agit d'ailleurs quelquefois de publicité au sens propre : publicité pour un disque diffusé de manière confidentielle, pour un groupe de rock, pour un artiste, pour un parti politique, etc.

Certains graffitis sont la simple expression, anonyme ou non, de sentiments : cris du cœur divers, joie («il fait beau et je suis content»), déclaration d'amour («Mélissa je t'aime») ou de haine. On recense depuis l'antiquité de nombreux exemples d'hommages à des défunts, sur leurs sépultures (voir par exemples les tombes de certains artistes ou poètes au cimetière du Père-Lachaise à Paris) ou dans d'autres lieux : le mur de la maison de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil à Paris, était couvert de graffitis-hommages après le décès du chanteur. Les hommages de ce type sont courants aussi dans le graffiti «new-yorkais»[22]. L'attaque terroriste du 11 septembre 2001 a généré une grande quantité de graffitis mémoriels, rendant surtout hommage aux services (police, pompiers) de la ville. Il est habituel actuellement que quand un tagueur décède, ceux qui taguaient avec lui lui rendent hommage en continuant à poser son blaze, suivi de la mention R. I. P. ou R. E. P.

La question d'hommage est , désormais, fréquemment liée à la notion de propriété, dans le sens où de plus en plus, les tagueurs posent le blaze d'amis, collègues, etc. Cette mouvance qui tend à s'accentuer a plusieurs origines : en premier lieu celle de faire plaisir à la personne alors dédicacée, qui recevra la photo comme présent. Rituel habituel au sein d'un "Crew" (équipe). Celà se fait aussi énormément pour montrer aux autres un lien entre le "dédicacé" et le "dédicaceur" si le premier a de la notoriété. Par la suite, il peut aussi s'agir de plagiat. Un rival décide d'usurper un nom qu'il a vu. Enfin, par phénomène de mode, des gens utilisent un blaze en vogue, pour en tirer le prestige. Ainsi la notion d'hommage dans le graffiti est assujetie à bien des débordements. Le propriétaire d'un nom n'est pas nécessairement celui qui en laisse les traces, et vice versa, nombreuses sont les traces laissées à l'insu du propriétaire.

La mémoire comme trace est d'ailleurs un aspect important du graffiti : en gravant sur un arbre ses amours, en dessinant sur ses bancs d'école ou en inscrivant sur un mur le témoignage de son passage (comme les pionniers de la piste de l'Oregon, en 1864, ou comme «Kilroy» en 1944), l'auteur de graffiti transforme son support en un véritable pan de mémoire : mémoire collective, mémoire des événements, mémoire individuelle... Cette motivation prend un tour exemplaire avec Restif de la Bretonne qui tenait le journal de ses souvenirs sur les parapets des ponts de Paris.

Le graffiti relève quelquefois de l'art visuel, de la littérature ou encore de l'humour[23]. Il forme alors une manifestation de l'esprit humain, poétique de par son aspect éphémère et altruiste de par son mode de diffusion.

Enfin, certains graffitis relèvent du simple vandalisme, de l'incivilité, actions qui pour certains sociologues sont une manière d'affirmer son existence («je casse par conséquent je suis»). Certains jeunes peuvent en effet trouver à travers le graffiti, un désir de revanche sur la vie et d'affirmation de soi, ou encore un moyen d'oublier la morosité et la tristesse de leur vie.

Le graffiti «hip-hop», ou «tag», qui représente 90 % des graffitis aux États-Unis[24] et probablement tout autant dans la majorité des pays, est un cas complexe. Il se donne fréquemment des ambitions esthétiques mais forme dans le même temps une forme de langage secret, conçu pour n'être compris que par une population limitée, ce qui ne va pas sans irriter le public qui perçoit quoiqu'on lui impose la vue d'images qui ne lui sont pas destinées[25].

C'est le paradoxe du tag : ses auteurs recherchent les meilleurs emplacements et en posent un maximum mais les rendent le plus illisible envisageable. Le «tag» a effectivement sa culture propre. Chaque tagueur a un pseudonyme et une signature (blaze) qu'il utilise pour revendiquer des œuvres ambitieuses mais également (plus fréquemment, car c'est plus facile), pour signaler sa présence dans un lieu et se faire connaître, transformant la ville en une sorte de jeu de piste et de stratégie géant. Un tagueur peut avoir plusieurs talents : une capacité à peindre dans des lieux difficilement accessibles, l'énergie et le culot suffisants pour écrire son nom partout (le vocabulaire consacré est explicite : «exploser», «détruire», «cartonner», etc. ) ou encore un talent artistique véritable.

L'objectif final du «tag» est apparemment complexe à expliquer : adrénaline ? célébrité locale ?... C'est la forme de graffiti qui déclenche le plus de controverses, surtout du fait de l'ampleur du phénomène mais également, probablement, du fait qu'il est l'expression d'une culture bien définie.

Pour certaines personnes, le tag est avant tout du vandalisme dont l'objectif est alors la destruction ; ils peignent alors illégalement. Mais pour d'autres, le graffiti est un art de vivre, un loisir qu'ils pratiquent dans des terrains légaux, cette frontière entre ces deux faces est quelquefois inexistante : un graffeur ayant fait une superbe fresque colorée, dessinée, la journée, peut aller dans la rue et inscrire sa signature rapidement, illégalement pour qu'il puisse être reconnu. Cela fait partie d'un même ensemble, le tag et le graffiti.

La lutte anti-graffiti

Icône de détail Article détaillé : Lutte anti graffiti.

Historique et idéologie (s) de la répression et les procès médiatisés de la SNCF/RATP.

Économie du graffiti

Une bombe de peinture de la marque Altona, particulièrement populaire pendant les années 1980.
Une publicité spontanée (?) et enthousiaste pour la marque de bombes de peinture «Altona», par le graffiti-artist Bando, Paris, palissades du Louvre, 1984.

Assez tôt dans l'histoire du graffiti «new-yorkais», de jeunes artistes ont été rémunérés pour décorer des boîtes de nuit et des devantures ou des rideaux de fer de boutiques. Certains vivent véritablement de cette activité, surtout les artistes «légendaires» dont d'autres graffiteurs débutants n'oseront pas saccager le travail : avoir un rideau de fer peint par un graffeur respecté est l'assurance que ce dernier ne sera plus constamment recouvert par d'autres tagueurs.

Certains graffeurs vendent leur travail sous forme de toiles peintes, ou le déclinent sous forme de Tee-shirts et autres décorations vestimentaires, de prestations graphiques (cf. La «Carte-Jeunes» de la fin des années 1980 qui était dessinée par le peintre Megaton), d'illustrations pour des pochettes de disques, de bijoux, de planches de skateboard, etc.
Des graffitis sont quelquefois exécutés, contre rémunération, en présence du public pendant certains évènements tels que des concerts ou des matchs de sports populaires.

Le graffiti a génèré un phénomène éditorial qui n'a rien de négligeable depuis la parution du livre Subway Art[26] qui sera suivi de la plupart d'autres ouvrages et deviendra une section à part entière dans les rayons «Arts graphiques» des librairies. Une presse se développe aussi avec des journaux tels que le Mondial Graffiti Times' (1984) aux États-Unis, Graff it!, Graf Bombz, Mix Grill, Graff'it ou 1 Tox en France, Sicopats en Espagne, Stress aux États-Unis, Bomber megazine aux Pays-Bas, etc. [27] Les journaux «généralistes» consacrés au hip-hop ouvrent fréquemment beaucoup leurs colonnes au graffiti.

Énormément de magazines français, World signs par exemple, ont souffert, ou alors disparu, suite à la décision de la commission paritaire de ne plus attribuer aux magazines de graffiti de numéro de commission paritaire, sésame permettant aux magazines accrédités d'avoir un taux de TVA réduit de 2, 1% et des aides à l'acheminement postal. [28], argumentant que ces magazines présentaient sous un jour favorable une activité réprimée par la loi.

Des boutiques consacrées à l'achat de matériel pour les graffeurs existent dans plusieurs grandes villes d'Europe ou d'Amérique du Nord. On y trouve surtout des peintures aux couleurs rares ainsi qu'aux propriétés couvrantes adaptées, des «caps» (le bouchon diffuseur de l'aérosol) permettant de faire des traits aux formes précises — particulièrement fins ou particulièrement épais, par exemple —, des marqueurs particulièrement larges, des masques, des lunettes ou des combinaisons de protection, etc.

Plusieurs marques de peintures aérosol plébiscitées par les graffeurs ont profité de cette célébrité : Krylon, Red Devil, Altona, Alac, SIM2, Dupli-color, Marabout-Buntlack. La majorité ont essayé de dissocier leur image de marque du graffiti, comme Krylon qui a lancé un programme de sensibilisation appelé Graffiti Hurts (le graffiti fait mal) [29]. Inversement, quelques marques telles que Hotflam, Red Alert, Pro Line, Montana colors, Montana Cans et Colorone visent nettement la clientèle des graffiteurs.

Lieux de conservation ou d'étude de graffitis

Graffiti ancien représentant un pèlerin. Musée du graffiti ancien à Marsilly

Graffitis de fiction

En dehors des fictions consacrées à la culture hip-hop, de nombreux récits contiennent des graffitis qui ont une importance sur la trame.

Bibliographie

Documentaires
  • Style Wars, par Henry Chalfant et Tony Silver, 1983.
    C'est le documentaire de référence au sujet du graffiti sur les trains à New York.
  • Wild War, FAT Prod (2 numéros)
  • Trumac, par ATN, 2003
  • Writers : 1983-2003, 20 ans de graffiti à Paris, par Marc Aurèle Vecchione, 2003
  • Chats Perchés, par Chris Marker, 2004
  • Graffiti ifs, par Mondial Free Style, version française et anglaise, 2006. Film consacré aux techniques de graffiti ainsi qu'à la culture hip-hop. Prolongement d'une expression ancestrale ou simple trace d'un sentiment juvénile ?, document clé sur les cultures urbaines[4].
  • Dirty Handz 3 Search and Destroy 2006, film retracant le parcours d'un des membres des SDK à travers l'Europe et les États-Unis
  • Graffiti Instincts : DVD consacré aux fresques en couleurs. Montrant leur évolution mais aussi les techniques utilisées.

Fictions

Les fictions donnant une importante place aux auteurs de graffiti relèvent le plus souvent de la culture Hip Hop.

Jeux

  • Jet Set Radio (2000), par l'éditeur Sega, est un jeu d'arcade qui quoique mettant en scène des actes de graffiti vandalismes, ne fut pas controversé. Le jeu comportait certaines illustrations de graffeurs reconnues, tel Haze.
  • Marc Ecko's Getting Up : Contents Under Pressure (2006), par l'éditeur Atari, est un jeu d'aventure dont l'objectif est de devenir le graffiti-artist le plus connu de la ville. Interdit aux moins de 16 ans dans de nombreux pays, banni en Australie, ce jeu a fréquemment été accusé de glorifier la délinquance. Il a été réalisé sous les conseils de graffiti-artists tels que T-Kid, Seen, Futura 2000 ou Cope 2.

Notes et références

  1. (en) "Graffito", in Oxford English Dictionary, second volume, Oxford University Press, 2006.
  2. CNRTL
  3. quelquefois improprement orthographiés graphes, mais les pochoiristes des années 1980 parlaient aussi de graffs), terme revendiqué par Darco pionnier du Graff en France
  4. Le mot fresque étant pris ici au sens de «peinture murale décorative», qui est un abus de langage. En effet la Fresque est une technique spécifique dans laquelle la couleur est appliquée sur un enduit à la chaux frais (fresco en italien). Le terme de fresque est le plus fréquemment utilisé improprement dans le langage familier et sert à désigner la peinture murale ou le graffiti, mais rarement cette technique spécifique.
  5. La méprise est cependant envisageable : en 1992, une troupe de scouts a effacé des peintures vieilles de quinze siècles dans la grotte de Meyrières, près de Bruniquel, en pensant effacer des graffitis. Cela leur a valu le Prix Ig Nobel en section archéologie.
  6. Issus du site d'Alain Canu consacré à Pompei et qui consacre plusieurs pages aux graffitis : Noctes Gallicanæ
  7. exemple cité dans Le Grand livre du graffiti, cf. bibliographie.
  8. Voir par exemple, le Fort Fleur d'épée en Guadeloupe.
  9. Voir à ce sujet le site web http ://bruleursdecoles. free. fr
  10. Paul Cottin, préface à «mes inscriptions», 1889
  11. Fréquemment, le pseudonyme était accolé au numéro de la rue où résidait le graffiteur.
  12. Dans le South Bronx, c'est-à-dire le quartier le plus mal-aimé de la ville à cette époque.
  13. Train dont une face est complètement peinte, fenêtres comprises
  14. Train dont les fenêtres sont épargnées
  15. Grand lettrage exécuté particulièrement rapidement et avec peu de couleurs
  16. De nombreux rapprochements ont eu lieu plus tôt. En 1972, Hugo Martinez, sociologue à l'Université de New York, avec les United Graffiti Artists, a choisi les graffiteurs en vogue du moment pour exposer leurs toiles à la Razor Gallery. Les artistes présents étaient Phase 2, Mico, Coco 144, Pistol, Flint 707, Bama, Snake et Stitch 1 (source : Galerie Speerstra)
  17. On en trouvera une belle liste sur [1]. Lire aussi : Julien Besançon. – Les murs ont la parole. – éd. Tchou, 1968
  18. Avec une interview de Lokiss, Scipion, Saho, Skki et Jacki dans Le Matin, daté du 14 janvier 1986
  19. selon les auteurs de Spraycan Art, cf. Bibliographie.
  20. Cf. «Arrestation d'un gang de tagueurs à l'acide», dans Le Parisien, 24/02/2003.
  21. Surtout les bandes dessinées de l'auteur américain Vaughn Bodé. Le fils de Vaughn Bodé, Mark Bodé, est d'ailleurs lui-même graffiti-artist.
  22. Il existe même un ouvrage totalement consacré au sujet : R. I. P.  : Memorial wall art, pat Martha Cooper et Joseph Sciorra, éd. Thames and Hudson, ISBN 0500277761
  23. «J'ai une preuve vraiment splendide du théorème de Fermat à vous montrer, mais je ne peux la rédiger désormais parce que mon train arrive» - lu dans le métro de New York [2]
  24. Source : www. nograffiti. com
  25. des signes cabalistiques, mi-hiéroglyphes, mi-cyrilliques (... ) que personne n'est capable de déchiffrer, disait l'Évènement du Jeudi (semaine du 15 au 21 décembre 1988)
  26. Subway Art, Henry Chalfand et Martha Cooper, éd. Thames and Hudson, 1984
  27. Cette presse du graffiti, particulièrement étendue, va du fanzine «pro» au magazine distribué en kiosques. Les titres ne dépassent pas fréquemment les deux ou trois numéros. Ils sont régulièrement la cible de procès car certains les considèrent comme une incitation à commettre des actes délictueux.
  28. canard enchaîné n°4294
  29. www. graffitihurts. org

Liens externes


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